Rapport de match

MAGIQUE ÉQUIPE DE FRANCE !

Léo Barré
C’est fait ! La France a décroché sa première victoire à domicile dans ce Six Nations 2024 au terme d’un Crunch irrespirable (33-31). Deuxièmes du Tournoi, les Bleus ont retrouvé le cœur des supporters !

Il était une fois dans l’Est une équipe de France étincelante. Le Crunch nous a offert un match immense d’intensité et d’essais. Un thriller haletant. Un finish absolument éblouissant ! Thomas Ramos, le sniper longue distance, a eu la dernière balle et le dernier mot. Un coup de pied monstrueux qui offre aux Bleus la deuxième place du Tournoi aux dépens des Anglais.

Après avoir essuyé la plus lourde défaite de son histoire à domicile contre la France en 2023 (10-53), le XV de la Rose était bien décidé à laisser les Bleus Fanny chez eux pour la première fois depuis 1999.

La France montre les muscles

Même si Thomas Ramos avait tapé le coup d’envoi de la rencontre avant le coup de sifflet de l’arbitre, pas d’inquiétude, la France a commencé la rencontre par le bon bout. Sous l’impulsion d’Emmanuel Meafou, les Bleus étaient constamment dans l’avancée. Et lorsque les Anglais avaient la balle, la sentinelle François Cros était là pour calmer les ardeurs du XV de la Rose.

Les vingt premières minutes se résumaient à un duel de buteurs. George Ford ouvrait le score (11’, 0-3) et Thomas Ramos, buteur longue distance, répliquait (17’, 3-3).

Sur une touche contrée par François Cros, la cavalerie, avec Gaël Fickou puis Léo Barré, remontait tout le terrain. L’arrière du XV de France feintait la passe sur Marcus Smith puis redonnait intérieur pour Nolann Le Garrec qui allait inscrire un essai de toute beauté (20’, 10-3). Le French Flair était bel et bien de retour ! Quelques instants plus tard, Damian Penaud relançait depuis ses dix mètres, perçait le rideau défensif et envoyait un long coup de pied. À la course, Marcus Smith résistait, in extremis, au retour de la flèche, Louis Bielle-Biarrey. Un coup d’épée dans l’eau, mais les Bleus avaient du tranchant en ce premier acte. Dans la foulée, Thomas Ramos ajoutait deux pénalités et 13 points d’avance aux Bleus (16-3).

La Rose retrouve son piquant

Dans les arrêts de jeu de cette première période, Ollie Lawrence échappait au plaquage de Gaël Fickou et s’en allait aplatir entre les perches. 16-10 à la mi-temps, les Bleus ont largement dominé les débats, mais se sont fait punir sur la seule occasion franche du XV de la Rose. Dans la forme de sa vie depuis son retour de blessure, le centre anglais doublait la mise et permettait à l’Angleterre de prendre l’avantage au score dès le début du second acte (42’,16-17).

Dans le chaos, les Anglais se rebiffaient. Ben Earl cassait deux plaquages puis donnait à Marcus Smith qui échappait à Penaud et résistait au retour de Léo Barré pour donner 8 points d’avance aux Anglais. 16-24 à la 47e minute, le ciel était-il tombé sur la tête des Français qui évoluaient jusqu’alors sous le Grand Bleu lyonnais.

La révolte

Après l’orage anglais, la tornade tricolore ! Les Bleus remettaient le pied à l’étrier et traversaient au galop la défense anglaise. Dans le désordre et dans une situation de surnombre, King Charles Ollivon perçait et donnait dans le tempo pour Léo Barré qui inscrivait son premier essai international (56’, 34-24).

À l’heure de jeu, sur une touche pour personne, au niveau de la ligne médiane, Thomas Ramos envoyait un coup de pied acrobatique et décisif pour Damian Penaud, qui redonnait intérieur à Gaël Fickou, qui s’en allait aplatir entre les perches (30-24)… ébouriffant !

Un thriller haletant

À 5 minutes du terme de la rencontre, Tommy Freeman marquait en coin. Pas en réussite au pied depuis le début de la compétition, George Ford transformait et redonnait un petit point d’avance au XV de la Rose (75’, 30-31).

Les Français repartaient au combat et récupéraient une pénalité à 50 mètres des perches. Balle de match convertie par Thomas Ramos sous la clameur d’un public lyonnais en ébullition. 33-31, score final. Les joueurs de Fabien Galthié peuvent pousser un immense ouf de soulagement. Deuxième d’un Six Nations 2024 qui aura été compliqué, le radeau tricolore s’est transformé en véritable vaisseau prêt à affronter les meilleures équipes du monde. Bien qu’anodine, la deuxième place au classement final du Tournoi permet aux Bleus d’avancer la tête haute vers de nouveaux horizons plus sereins.