Femmes

POUR ABBY DOW DE NOUVEAUX SOMMETS À GRAVIR

Abby Dow on the charge
L’Angleterre a impressionné lors du dernier Tournoi des Six Nations qu’elle a remporté haut la main. L'ailière Abby Dow est impatiente de montrer au public l’évolution du plan de jeu des Red Roses.

En novembre, l’attaquante virevoltante a fait partie des joueuses clés permettant à l'Angleterre de remporter la victoire lors de la grande première du WXV1. Un succès obtenu 33-12 en finale contre la Nouvelle-Zélande, nation hôte. Une façon pour les Anglaises d’entériner leur défaite en finale de la Coupe du Monde de Rugby 2022 contre ces mêmes Black Ferns.

Un premier succès pour John Mitchell. Le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale a rejoint l'équipe d’Angleterre après l’élimination du Japon en phase de poule de la Coupe du Monde dans laquelle il officiait en tant qu'entraîneur de la défense.

"J'étais un peu anxieuse, comme vous le seriez en revenant quelque part où il y a beaucoup de souvenirs et d’expérience, mais je pense que c'était vraiment bien de poser de nouvelles bases", a déclaré Dow au site [W6N].

Des Red Roses en plein renouveau

"Je pense que c'est une expérience, vraiment, vraiment enrichissante pour moi d’être entraînée par de nouveaux coachs. Lou (Meadows, entraîneur des attaques) et Mitch, ainsi que les personnes avec lesquelles j'ai travaillé, nous ont vraiment permis à moi et toute l'équipe de nous améliorer, d'essayer de nouvelles choses et de développer un style de rugby plus excitant".

En 2024, l’Angleterre remet son titre en jeu. Simon Middleton manquera à l’appel. L’ancien entraîneur des Red Roses a mis fin à sa carrière après avoir remporté le Grand Chelem 2023 au cours d’un match épique contre la France. Une victoire 38-33 à Twickenham devant plus de 50 000 fans. Match au cours duquel Dow a ouvert le score inscrivant ainsi son sixième essai du tournoi.

L'ailière de 26 ans termine au deuxième rang des meilleures marqueuses d'essais derrière sa capitaine Marlie Packer qui en compte sept. Une farandole d’essais alliée à une défense de fer qui ont largement contribué au premier titre de Packer en tant que capitaine des Red Roses depuis qu'elle a succédé à Sarah Hunter.

La troisième ligne aile des Saracens a également été élue Joueuse de l'Année par World Rugby. Dow espère bien retrouver sa capitaine dans cet état de grâce dès le prochain Tournoi des Six Nations.

"Le fait qu'elle ait remporté cette année le titre de Joueuse de l'Année décerné par World Rugby, ne signifie pas qu'elle ne le méritait pas autant les années précédentes, a déclaré Dow. Elle a montré une constance absolue tout au long de la dernière décennie. Elle ne compte pas moins de 99 sélections. Elle le mérite absolument. Sa passion et son énergie poussent notre équipe à aller de l’avant, c'est tellement excitant. Jusqu’où nous allons aller à ses côtés ?"

Dow fait aussi peau neuve

Depuis le dernier Six Nations, Dow a changé de club et a rejoint Giselle Mather, son ancienne manager chez les Wasps, aux Trailfinders Women.

Pour la double lauréate du Grand Chelem à l’époque des Cinq Nations et vainqueure de la Coupe du Monde 1994, attirer Dow était un choix évident.

"Elle a été nominée pour le titre de Joueuse de l'Année par World Rugby. Elle a toujours été dans leur Dream Team au cours des trois dernières années. C'est une ailière de classe mondiale. Nous avons de la chance de l'avoir", a déclaré Mather au site [W6N].

"Tout ce qu'elle accomplit et que vous ne voyez pas, son travail acharné, c'est tout bonnement extraordinaire. La première chose qu’elle a faite après être revenue du WXV en Nouvelle-Zélande est de couper toutes les séquences d'entraînement, de les réunir dans un seul fichier afin de s’assurer que chaque athlète puisse y avoir accès.

Des séances en salle de musculation aux séquences d’entraînement, elle accomplit le tout sans jamais broncher. Si vous devez faire demi-tour sur la ligne blanche, elle ne tourne pas avant, mais bien sur la ligne blanche. C'est ce genre d'athlète et c'est pourquoi elle est aussi forte.

Elle fait la différence dès qu’elle foule la pelouse. Si vous lui donnez un peu d'espace elle est fantastique. J'ai longtemps travaillé avec elle. Nous nous comprenons. Elle ajoute de la valeur à la façon dont j'entraîne, je lui ajoute de la valeur en tant que joueuse et j’espère que ça va continuer aussi longtemps que possible".

En plus de vaincre la Nouvelle-Zélande pour remporter le WXV, l'Angleterre a écarté de son chemin vers le titre l'Australie et le Canada.

Vieilles rivalités, nouveaux styles

Mitchell fera ses premiers pas dans le Six Nations en tant qu’entraîneur en chef de l'Angleterre en Italie, puis ses joueuses affronteront le Pays de Galles lors de la deuxième journée au stade Ashton Gate des Bristol Bears, avant un déplacement en Écosse lors de la troisième journée. Les Red Roses retrouveront le temple de Twickenham pour affronter l'Irlande lors de la quatrième journée.

Les coéquipières de Dow clôtureront le Tournoi à l'extérieur contre la France. Les Bleues attendent leur heure de gloire depuis 2018 et espèrent bien mettre un terme, devant leur public, à l’extraordinaire série anglaise de cinq titres consécutifs. Un thriller qui se termine par un dénouement palpitant entre deux équipes qui ont développé une rivalité féroce au cours des 10 dernières années.

"Ce qui est génial, c'est que nous avons vraiment essayé de développer de nouveaux styles de jeu et toute cette palette nous permet vraiment de progresser", a déclaré Dow.

"Ce sera vraiment excitant de jouer cinq équipes au style de jeu différent dans le Six Nations. Nous jouerons et nous nous adapterons à chacun d'entre eux. Nous allons proposer une performance excitante et divertissante pour nos spectateurs.

"Vous pouvez voir les équipes s’améliorer et se développer au fil des ans. Le Pays de Galles est une équipe très différente de celle que j'ai affrontée lors de ma première cape. C'est tellement excitant de relever les défis que chaque équipe nous lance. C'est un véritable privilège de pouvoir jouer à une époque de bouleversement du rugby féminin".